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Le 6 juillet dernier à Bédarieux, cinq organistes, tous titulaires d’une tribune d’orgue héraultaise sont venus offrir un concert de soutien sur l’orgue du temple afin que ce dernier ne soit pas destitué aux bédariciens. En effet, cet instrument du XVIIIe siècle d’une facture exceptionnelle risque, à cause de la mise en vente du temple par la communauté protestante, de quitter Bédarieux.

L’orgue dans la ville est la mémoire de la vie de tous ses habitants ponctuée au son et au souffle de l’orgue à travers les grands événements de la vie.

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La ville de Bédarieux avec son incroyable patrimoine organistique (trois orgues dont deux classés monuments historiques) et l’action quasi sacerdotale de personnalités comme Paul Rodier (titulaire des trois orgues de Bédarieux), a développé depuis quelques années toute une action culturelle autour de l’orgue. Le CEPO (centre d’études polyphoniques et organistiques) c’est créé autour de l’orgue du temple, suite à la rencontre avec Vincent Berthier de Lioncourt, ancien directeur de la musique au ministère de la culture, qui a immédiatement vu le potentiel qu’offrait ce lieu.  Le festival « Bédarieux voix d’orgues » qui en est à sa troisième édition* présente l’orgue sous toutes ses facettes, classique, jazz, musique du monde, contemporaine voir foraine. L’association des Amis des Trois Orgues propose tout au long de l’année des conférences, des visites des orgues et une quinzaine de concerts. Enfin une classe d’orgue existe à l’école de musique et une académie autour de la création musicale pour orgue ainsi qu’un stage d’orgue d’accompagnement à l’orgue sont en gestation. Tout ce patient travail de sensibilisation risque de disparaitre avec la perte de ce lieu emblématique qui regroupait des dizaines de musicien amateurs.

A l’instar de l’éclectisme de toutes les activités bédariciennes autour de ses trois orgues, le concert du 6 juillet proposait parallèlement aux œuvres certes classiques mais sans cesse à redécouvrir de Bach, Couperin ou Frescobaldi, des œuvres moins connues et plus voyageuses comme celles du belge Louis Nicolas Lemmens, du mexicain Joseph de Torres ou du brésilen Zequinha de Abreu. A l’émotion de ce moment, pointait l’espoir très réalisable d’une solution satisfaisante pour tous afin de laisser vibrer longtemps encore les accords du plus humaniste des instruments de musique.

Au programme:

 

Marie Héléne Geispieler de Lunel :

Fugues 1 et 2 de l'Art de la Fugue de Bach,

Canzon de Colonna 

 


Hélène Hébraud de St Pons:

Trois Fantaisies de Louis Couperin (1626-1661) :

*Prélude (plein-Jeu)

*Fantaisie (Cromorne),  

*Fugue (bourdon 8 Nasard) 

 


Michel Levasseur de Lodéve:

Zequinha ABREU   "Alma em delirio  (L'âme dans la joie)

Jacques-Nicolas LEMMENS  Fanfare 

 


Jean Mercier de Nissan les Ensérune:

Andreas KNELLER (1649 - 1724) Präludium G - dur  

Johann PACHELBEL (1653 - 1706) Ricercare en fa # mineur

Girolamo FRESCOBALDI (1583 - 1643) Partite 6 sopra l'Aria di Follia 

 


Henri Barthés de St Chinian:

Diferencias sobre el canto llano del caballero de Antonio de Cabezon (+1560),

deux extraits de Arte de tener fantasias, de Tomas de Santa Maria (+ 1555) , et

Obra de lleno de septimo tono, de José de Torres, organiste de la cathédrale de Mexico. (+1738)

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